Marches des Fiertés et Jeux Olympiques : le Collectif Intersexe Activiste lance une campagne pour les droits des sportives intersexes !

Marches des Fiertés et Jeux Olympiques : le Collectif Intersexe Activiste lance une campagne pour les droits des sportives intersexes !

 L’été 2024 est celui des Marches des Fiertés et des Jeux Olympiques de Paris. A la croisée des droits LGBTI+, du féminisme, et des enjeux sportifs se trouve la question brûlante des sportives intersexes, dites “hyperandrogènes” (dont les taux de testostérone sont considérés comme trop élevés).

Depuis des décennies, ces sportives subissent des violences physiques, sexuelles, morales et symboliques. Elles se voient déchues de leurs médailles, parfois renvoyées à des situations de misère, humiliées publiquement, contraintes à prendre des traitements pour baisser leurs taux hormonaux naturels, voire mutilées comme ce fut le cas d’Annet Negesa. 

Le monde sportif exclut ainsi toute une partie de la population de ses rangs, parce que des moyennes statistiques hormonales sont érigées en normes et définissent soudainement le périmètre de la féminité. Malgré les réprimandes de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, les fédérations sportives s’entêtent dans la voie de la discrimination.

Ces sportives deviennent des contre-exemples, des moyens d’intimidation qui empêchent les jeunes intersexes de se tourner vers le sport, dans un rapport au corps toujours plus stigmatisé et aliéné.

La dimension raciale ne doit pas non plus nous échapper : quasiment toutes les sportives intersexes concernées sont racisées et viennent du Sud mondial. Parce qu’elles n’ont pas été systématiquement repérées et pathologisées dans leurs sociétés moins médicalisées, parce que les normes de genre y sont différentes, parce qu’elles sont exposées à la jalousie de leurs consœurs blanches, elles sont vulnérables à des tests de féminité dont l’injustice reste criante – puisqu’il n’en existe pas pour les hommes. Devant ces discriminations intersectionnelles, certaines portent plainte, comme c’est le cas de l’immense Caster Semenya. 

A l’approche des Jeux Olympiques 2024, il est nécessaire de sonner l’alarme sur ces violations de droits humains et de défendre les droits des sportives intersexes. Le Collectif Intersexe Activiste lance donc une campagne avec un nouveau dépliant pour les Marches des Fiertés, un album pédagogique et un dossier de presse complet.

Le Collectif Intersexe Activiste – OII France 

 

 

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