Le 8 novembre une série d’événements sont organisés avec des activistes intersexes :
A Paris à 19h un rassemblement place Stravinsky suivi à 20h30 d’une soirée de soutien/rencontre à la Mutinerie.
A Nantes à 20h à la Conciergerie une projection-débat d’Intersexion.
Appel du 8 novembre 2017 :
Le 8 novembre, Journée internationale de la solidarité intersexe et Journée du souvenir intersexe, nous rappelons que l’intersexuation est toujours taboue et objet de violences graves.
Alors que les variations intersexes touchent au moins 1,7% de la population, leur réalité est encore niée, invisibilisée, au prix de violences sociales et notamment médicales sur les corps des enfants et adolescent.e.s intersexes. Leur droit à l’intégrité physique et le respect de leur consentement est constamment bafoué.
Les représentations binaires et cissexistes dans les productions culturelles et scientifiques nient la diversité des corps et des identités et peuvent susciter la honte voire la haine de soi chez de nombreuxes intersexes.
Les traitements hormonaux et mutilations effectués sur les enfants et adolescent.e.s intersexes ne se justifient la plupart du temps que par des critères sociaux et nullement de santé. En cherchant, le plus souvent inutilement, à normaliser les corps des personnes intersexes, c’est leur effacement, leur négation qu’on propose.
Le consentement éclairé de l’enfant préconisé par les pouvoirs publics ne pèse pas grand chose face au pouvoir médical et à la confiance des parents envers ce dernier.
Alors que la loi n’ouvre pas aux enfants ou adolescent.e.s trans ne serait-ce que le changement de prénom lorsqu’illes sont mineur.e.s, au prétexte de leur manque de discernement pour des changements prétendument radicaux, elle néglige jusqu’à la notion même de consentement libre et éclairé de l’enfant intersexe face aux opérations et traitement irréversibles qui lui sont imposés. On voit bien tout l’hypocrisie patriarcale de l’Etat.
C’est pourquoi nous exigeons la fin de la pathologisation des personnes intersexes et le respect de leur autodétermination, ce qui implique :
– la fin des mutilations, stérilisations, traitements hormonaux non consentis sur des personnes intersexes quel que soit leur âge, c’est-à-dire le respect de leur intégrité physique. Cela implique le respect des droits des personnes tels qu’établis dans la loi Kouchner, ainsi que l’abandon du terme “trouble du développement sexuel” qui les légitime,
– la pleine information des personnes intersexes, et pour les mineur.e.s, de leur entourage, y compris l’accès à leurs dossiers médicaux et l’accès à une information non pathologisante. Cela implique la création et l’animation de groupes de soutien et d’échanges et le partage de savoirs théoriques et historiques sur les luttes et les conditions intersexes,
– la formation de tout personnel (médical, social, juridique…) en contact avec des personnes intersexes de tous âges et leur entourage,
– la suppression de la mention de sexe ou de genre à l’état-civil, ainsi que la possibilité de changement de prénom sur simple déclaration, et en attendant sa suppression, de genre, sur simple demande en mairie, librement et gratuitement, c’est-à-dire le respect du droit à l’autodétermination des personnes.
Dans le même esprit nous visons la fin de la ségrégation sexuée de la société.
Premières signatures :
Collectif Intersexes et Allié.e.s,
Qitoko, Association Nationale Transgenre, Ouest Trans, Clar-T, Association OUTrans,Acceptess Transgenres, T-Time, TRANS INTER action, Pride de Nuit,NRJKIR Paris 8, Le Planning Familial, AIDES, SUD éducation, EFiGiEs, SVT Égalité, SOS homophobie, Act Up-Paris, Fières, Chrysalide Asso, RITA Grenoble, Trans Posé⋅e⋅s, C’est Pas Mon Genre, Collectif Féminismes – Rennes 2, Bi’cause.
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